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Le blog de l'AMAP de Moselle Centre
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1 mars 2011

Réflexions....

 Il m'est venu une réflexion en écoutant Claude Bourguignon dans le film « Solutions locales pour un désordre global » et en lisant un texte du professeur Joyeux.

Voici ce qu'il dit :

« J'ai fini mes études de zoologie, biochimie à l'université. Je suis entré à l'agro, et ...l'agro (agronomie)j'étais horrifié... on nous apprenait à mettre de la viande dans la nourriture des vaches, à rendre les vaches carnassières, on entassait les porcs, les porcs se mangent la queue, on coupe la queue des porcs on les entasse, ils se mangent les oreilles, on coupe les oreilles des porcs on entasse ils continuent à se manger on leur arrache les dents et quand je voyais ça .

 

Ils nous projetait des films avec des caméras vidéos prises la nuit; on voyait les porcs se dévorer les hommes sont devenus fous. Les femelles on est obligé de les entraver sinon elles dévorent leur petits parce qu'elles sont à des niveaux de densité incroyables, les poulets on est obligé de leur couper le bec supérieur sinon ils se déchirent la peau, il y a même des ingénieurs qui ont crée des poules sans plumes car ils ont calculé qu'il y avait des pertes d'azote.... je voyais dans cette agronomie, le délire, des hommes fous.

 

En sortant tout de suite avant la fin des études , je me suis dit la ça ne va plus; il se trouvait qu'il y avait encore une formation à l'époque en micro biologie du sol ; il faut repartir à la base... et quand je suis arrivé en troisième année de microbiologie du sol, j'étais le seul j'ai eu une année de cours particulier …et depuis la chaire de micro biologie a été supprimé en 1986 c'est à dire que depuis 20 ans, il y a 150 ingénieurs agronomes qui sortent en France qui ne savent pas ce que c'est la biologie du sol , ils ne savent pas comment fonctionnent les microbes,... ils ne savent rien ce qui est quand même incroyable, toutes les chaires de microbiologie du sol agricole ont été supprimées dans le monde de telle sorte que les ingénieurs agronomes ne savent même pas que le sol est vivant et font n'importe quoi.

 

Au lieu de faire attention, ils sont prêts à déverser des engrais, des pesticides ; ils ne savent pas que chaque fois que vous mettez un grain de potasse sur un ver de terre, il est mort, vous en mettez même sur le dos d'une grenouille, elle meurt et ça ils ne le savent pas, ils ne s'intéressent pas à l'aspect vivant. Donc avec Lydia, on s'est dit, on s'en va, on est pas en accord avec eux. Le mieux c'est qu'on parte et va essayer de montrer que la biologie du sol peut avoir un rôle en agriculture, on a mis au point notre activité d'étude micro biologique des sols. …. »

 

Dans le livre « bon et bio, mais c'est quoi la bio ? » On lit ceci :

Voilà plusieurs années que le professeur JOYEUX appelle à une « formation nutrition » pour toutes les spécialités médicales, tant les découvertes scientifiques dans le vaste domaine des maladies de la nutrition ont fait de grands pas au tournant de ce siècle : « Elles ont permis de mieux cerner ce qu'est une bonne et saine alimentation, écrit le professeur JOYEUX.

 

De mauvaises habitudes alimentaires, souvent relativement récentes, sont en cause dans un grand nombre de maladies : diabète, obésité, goutte, maladies rhumatismales, cancers tant du tube digestif que des glandes (thyroïdes, sein, utérus, prostate, pancréas, foie...), maladies immunologiques.

 

Les patients, encore bien portants ou malades pendant et après leurs traitements attendent de leurs médecins des conseils nutritionnels précis. Si la façon de s'alimenter et ce que l'on mange peuvent être en cause dans leur maladie, ils ne veulent pas vivre les récidives de cancer ou la chronicité de maladies invalidantes (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, lupus érythémateux, sclérodermie, maladie de Crohn, recto-colite, sida...).

 

La cohérence santé du corps humain est une réalité mieux comprise de la science.

On retrouve les mêmes conseils nutritionnels chez :

 

  • le cardiologue suite à un infarctus du myocarde,

  • le rhumatologue pour une maladie rhumatismale invalidante,

  • le gastro-entérologue pour une maladie inflammatoire du tube digestif ou un ulcère de l'estomac,

  • le gynécologue à la ménopause ou suite à un cancer du sein,

  • l'urologue-andrologue à l'andropause ou suite à un cancer de la prostate,

  • le dermatologue pour de l'acné ou les allergies alimentaires,

  • le pédiatre pour les troubles digestifs des allergies ou des infections à répétition,

  • le gériatre pour la dénutrition du sujet âgé,

  • l'hématologue comme le cancérologue pour touts le cancers du tube digestif et ceux dit hormono et aliments-dépendants,

  • l'ORL pour les rhinites, otites et angines à répétition,

  • le psychiatre pour un grand nombre de déprimes et d'obsessions, de l'anorexie à la boulimie,

  • l'immunologiste pour les dépressions immunitaires si fréquentes aujourd'hui,

  • l'endocrinologue pour bien des maladies hormonales...

     

Tous devraient avoir une forte « compétence nutrition ».

 

Malades et bien-portants sont en droit d'attendre de chacun de ces spécialistes des réponses justes qui les aident à changer leurs habitudes alimentaires dans le bon sens. Les connaissances scientifiques ne doivent pas seulement préciser le nombre de calories par gramme de grands nutriments (glucides, lipides...) et le détail de tel ou tel régime. Ils doivent intégrer tous les aspects de l'alimentation depuis la qualité des aliments, leur contenu et leur détérioration ou amélioration par la cuisson, jusqu'aux effets positifs ou négatifs des grands aliments consommés de façon insuffisante ou excessive. Connaître aussi les réponses scientifiques au modes des compléments alimentaires qui risquent aujourd'hui de faire autant de dégâts que les mauvaises habitudes alimentaires d'hier.

 

Attention à toux ceux qui voient des besoins chez tous les bien-portants, (business oblige) ou préconisent une complémentation ou substitution hormonale systématique d'équilibre ou de confort, poussés par certains laboratoires pharmaceutiques, qui veulent ou ont intérêt à ce que la ménopause et l'andropause soient une maladie !

 

En plus du « comment s'alimenter ? » les qualités nutritionnelles des aliments varient-elles selon les procédures culturales dont ils sont issus ?

 

Voilà les deux questions que nous pose à juste raison le grand public. Elles exigent des réponses scientifiques ».

 

Le professeur JOYEUX est chirurgien-cancérologue et directeur de recherche en nutrition et cancer -Institut du Cancer et Faculté de Médecine de MONTPELLIER

 

A la lecture de ces deux textes, on peut légitimement se poser la question de la compétence de tous ces spécialistes. Tout conducteur sait qu'il ne faut pas mettre de gas-oil dans une voiture essence, mais le médecin ne saurait pas que mieux manger permet de ne pas tomber malade et l'ingénieur agronome ne saurait pas que le sol est vivant, et que donc mal le nourrir le rend malade ? Vous a-t-on déjà prodigué des conseils nutritionnels complets, vous a-t-on expliqué que vos problème de santé peuvent être d'origine alimentaire ? Mais pas de souci, les médicaments et les produits phyto-sanitaires sont là pour parer à tous ces empoisonnements. Le raccourci est vite fait , le fond de commerce est là. Le conseiller agricole et le visiteur médical sont là pour vendre des médicaments et des produits phytosanitaires. Rester en bonne santé n'apporte rien ni à l'un ni à l'autre. En France, le médecin et l'ingénieur agronome ne savent pas , alors comment voulez vous que l'agriculteur ou que le simple quidam sachent, alors que leurs lectures d'information favorites sont financées pas les laboratoires et les fabricants de produits phytosanitaires (souvent le même qui vend aussi les semences)ou par d'autres groupes d'on l'intérêt n'est que financier.

Seul le curieux va chercher ailleurs, l'information libre, neutre et juste. Et comme le fait remarquer Lydia Bourguignon, ça ne coûte rien. Effectivement garder la santé ne coûte rien et garder son sol vivant ne coûte rien non plus.

 

Alors qui c'est qui veut faire une tarte aux pommes

 

Tarte aux pommes industrielle non bio

 

· De la farine de blé ; les grains ont été enrobés d’un fongicide avant semis, les plants ont subi 2 à 6 traitements de pesticides, un traitement aux hormones pour raccourcir les tiges, ont reçu plusieurs engrais chimiques de synthèse, des herbicides. Pour la conservation, les grains peuvent être fumigés au tétrachlorure de carbone et au bisulfite de carbone puis arrosés au chlorpyrimiphosméthyl.

· Des corps gras qui ont reçu un antioxydant comme l’hydroxytoluène de butyle et un émulsifiant.

· Des huiles préparées avec des graines (cultivées comme le blé) ; l’extraction se fait par des solvants ; les huiles sont ensuite raffinées, par l’action de l’acide sulfurique, lavées à chaud, neutralisées à la lessive de soude, décolorées au bioxyde de chlore ou au bicarbonate de potassium et désodorisées à 160°C avec du chlorure de zinc. Enfin, elles sont recolorées à la curcumine.

· Des oeufs d’élevages industriels ; les poules ont été nourries avec des granulés contenant des antioxydants, des arômes, des émulsifiants, des colorants comme la capsanthéine, des liants tels le lignosulfate, des appétants, parfois des antibiotiques. Lors de la transformation, les oeufs peuvent recevoir, avant séchage, des émulsifiants, des agents actifs de surface et d’éventuelles enzymes pour en retirer le sucre.

· Des pommes qui ont subit 27 traitements de pesticides en moyenne, dont certains peuvent être cancérigènes ou neurotoxiques ; elles ont été plongées dans du sulfate d’aluminium et conservées grâce à du sorbate de potassium (E202).

· Du sucre ajouté provenant de betteraves qui ont reçu leur dose d’engrais et de pesticides. Du sucre extrait par décantation à la chaux et à l’anhydride sulfureux, décoloré au sulfoxylate de sodium, raffiné au norite et à l’alcool isopropylique et enfin azuré au bleu anthraquinonique.

Ajouter des pesticides et des fongicides pour conserver les matières premières, ainsi que des conservateurs, des colorants, des gélifiants, des épaississants, des stabilisants… utilisés lors de la préparation finale de la tarte.

 

En bio tous ces produits chimiques de synthèse sont interdits.

Recette d’une tarte aux pommes bio : farine bio, oeufs bio, beurre bio, pommes bio, sucre bio, eau.

A vous de choisir !

Source BIO CONSOM’ACTEURS « La bio en questions – 25 bonnes raisons de devenir bio

consom’acteur »

Si vous souhaitez refaire cette tarte aux pommes industrielles que vous avez trouvé délicieuse, il vous faut trouver tous ces ingrédients, et faire la tarte avec la méthode habituelle. Je vous souhaite bonne chance. Alors la tarte du supermarché, celle de la cantine, de la cafét du supermarché, laquelle est-ce ?

 

Entretien avec Claude Bourguignon

http://www.terramater.fr/article.php?arti=15&rubri=1&sous_rubri=&select=1

 

Livre : Bon et bio, mais c'est quoi la bio ? De Didier Perréol Editions Terre d'hommes

Film : solutions locales pour un désordre global de Coline Serreau

recette : tarte aux pommes industrielle non bio : Maria Pelletier

http://www.bioconsomacteurs.org/

 

 

Un ami a dit ceci :

« Je suis végétarien pour deux raisons qui se déclinent en 5 raisons :
- pour protéger ma santé
- je suis contre l'industrie alimentaire
      - pour des raisons environnementales (ce n'est pas soutenable)
      - je suis contre les conditions de travail des humains dans l'industrie agro (exploitation des humains)
      - pour des raisons éthiques (l'exploitation industrielle des animaux)
      - le goût »

 

Dans « les Inrockruptibles » de la semaine passée un dossier « manger de la viande tue »

http://www.telechargementz.org/livres/magazines/422392-hf-les-inrockuptibles-n789-du-12-au-18-janvier-2011.html

 

Je vous parlerais la prochaine fois du livre du Dr SEIGNALET, « l'alimentation ou la troisième médecine »

 

Marie Noël

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